Lancement du Projet d’urgence de renforcement de la cohésion sociale par la réhabilitation des infrastructures sanitaires et scolaires dans la commune de Dori
Le lundi 03 février 2020 a marqué le lancement du projet d’urgence de renforcement de la cohésion sociale par la réhabilitation d’infrastructures scolaires et sanitaires dans la commune de Dori. Financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 524 millions de francs CFA et mis en œuvre par A2N, ce projet devrait consacrer entre autres la réhabilitation de 5 CSPS et de 8 écoles de 11 villages de la commune de Dori.
Sous le présidence du Gouverneur de la Région du Sahel, Salfo Kaboré, la cérémonie de lancement du Projet d’urgence de renforcement de la cohésion sociale par la réhabilitation des infrastructures sanitaires et scolaires dans la commune de Dori a permis de rappeler le contexte et l’objectif premier du projet qui est de raffermir la paix sociale dans l’ensemble de la commune.
Ce projet intervient dans un contexte où les conditions de vie des populations et leur vivre-ensemble sont mis à rude épreuve la situation sécuritaire source de vulnérabilités. Le climat de peur et de suspicion entre communautés, la méfiance historique des populations envers l’administration, l’arrivée de personnes déplacées et de leur bétail et la pression sur les ressources sont autant de facteurs de tensions qui fragilisent davantage la situation.
C’est ce qui a conduit, en 2019, la mairie de Dori et l’association Nodde Nooto (A2N) à initier un projet de renforcement de la cohésion sociale et à le soumettre à l’ambassade de France pour financement. Une signature de convention avait eu lieu le 28 novembre 2019 entre les différentes parties prenantes du projet.
Pour rappel, pour les 18 mois à venir, le projet interviendra principalement à travers quatre grands axes :
- la revitalisation des principaux lieux de services publics (écoles, CSPS)
- la sensibilisation des populations à la paix et à la gestion pacifique des conflits,
- le rétablissement (ou la création lorsqu’ils ne préexistent pas) des échanges et du lien entre les communautés elles-mêmes, et entre les communautés et les instances de gouvernance locale (corps enseignant et médical, élus)
- le renforcement ou la création de cadres de dialogue et de médication, notamment en matière de foncier rural.